Notre démarche / action

La surveillance de la qualité de l’air dans nos communes est une préoccupation majeure de notre association. A l’initiative d’ARBRES, deux campagnes de mesures de polluants atmosphériques indicateurs ont été réalisées à Oberschaeffolsheim par l’ASPA (Association pour la Surveillance et l’Etude de la Pollution Atmosphérique en Alsace, www.atmo-alsace.net, rapports n°98091601-I-D et 00062802-I-D).


Pour qualifier les niveaux de pollution, l’ASPA s’appuie sur des composés indicateurs :

· Le dioxyde de soufre (SO2), qui provient essentiellement de la combustion du charbon et des fiouls, notamment lors de la production industrielle d’énergie et de chauffage, mais qui peut également être issu de certains processus de fabrication.

·  Les oxydes d’azote (NO et NO2), qui sont principalement émis par les automobiles mais aussi par toute installation de combustion.

· L’ozone (O3), polluant secondaire issu de réactions photochimiques (c’est-à-dire provoquées par l’action du rayonnement solaire) qui, en raison du déplacement des polluants primaires, apparaît souvent dans des régions situées à distance des sources d’émission.

· Le monoxyde de carbone (CO), également produit par les transports et les installations de combustion.

· Les poussières, qui prennent en compte les particules en suspension (suies, cendres, particules de diesel, envols de terrils, pollens, etc…). Elles concentrent les autres polluants par adsorption, en particulier les composés organiques.

· Les composés organiques volatils (COV) principalement issus des combustions incomplètes résultant des transports, des chauffages (domestiques ou industriels), des processus industriels et des incinérations.


Les principales sources d’émission de polluants dans nos villages (année de référence 1997 pour les valeurs) sont la tuilerie STURM (156 tonnes de SO2, 36 tonnes de NO/NO2, 71 tonnes de CO et 4 tonnes de poussières par an), les transports (54 tonnes de NO/NO2, 212 tonnes de CO, 35 tonnes de COV et 4 tonnes de poussières par an) et les petites installations de combustion (usage résidentiel et tertiaire; 71 tonnes de CO, 8 tonnes de COV et 2 tonnes de poussières par an) (source ASPA).


En termes techniques de qualité de l’air, nos villages peuvent être classés comme un « site périurbain de fond » (source ASPA) :

· Le taux moyen des oxydes d’azote (NO et NO2) est globalement inférieur à celui que l’on peut trouver au centre de Strasbourg.
 

· La variation des profils d’oxydes d’azote durant la journée rend compte des pointes de trafic du matin et du soir dans les villages et sur la RN4, mais aussi dans la partie sud de l’agglomération strasbourgeoise.

· Le fond d’ozone est plus important qu’au centre de Strasbourg. En effet, les taux de polluants secondaires comme l’ozone sont souvent plus élevés dans les zones rurales que dans les zones urbaines.

· Les niveaux de dioxyde de soufre connaissent des épisodes élevés (maxima horaires relevés jusqu’à 159 µg/m3) essentiellement liés à des dysfonctionnements des installations de la tuilerie STURM, sans toutefois atteindre les valeurs limites recommandées (300 µg/m3). Une influence lointaine de la raffinerie de Reichstett a également été notée.

· Une augmentation locale et ponctuelle de la pollution en poussières a pu être observée, mais la source de ce phénomène n’a pu être identifiée.

· Les activités du centre de compostage LINGENHELD provoquent quant à elles des épisodes d’odeurs qui, sans être forcément nuisibles à la santé, n’en sont pas moins nauséabondes et n’ont rien à envier aux émanations des élevages industriels.